L'acceptation et le lâcher prise
Connaître la vraie différence entre l’acceptation et le lâcher prise. Assimilez-vous l’acceptation à l’abandon/au renoncement ou à l’amour ?
Partage d’impressions et de ressentis : Je me suis aperçue, en sessions, que l’inconscient, voire le conscient, confondaient souvent ces deux concepts.
Pris dans ce cycle pernicieux, un incessant balancier nous fait osciller entre la prise de pouvoir face aux circonstances/évènements, en luttant/exigeant, et le renoncement/l’abandon par la suite, quand nous n’en pouvons plus. Nous nous empêtrons alors dans la frustration, nous nous rendons prisonnier des circonstances, nous les subissons, impuissants, si nous n’obtenons pas le résultat désiré.
Dans ce cas-là, l’acceptation peut être vécue et ressentie comme une défaite.
Lorsque nous sommes dans l’amour, l’acceptation et le lâcher prise sont vécus d’une manière totalement opposée : ils nous libèrent. Nous le ressentons vraiment comme une libération.
Quelle est la vraie acceptation ? Celle qui libère ?
Quel que soit ce que j’entreprenais pour lui faire plaisir, cela n’allait jamais. Je m’empêtrais dans des émotions de survie, guidée par la colère, le jugement, voire la compétition pour me faire reconnaître, pour aller chercher ce manque d’amour que je percevais.
J’avais beau travailler sur ces schémas, mais cela s’arrangeait un temps pour repartir finalement de nouveau dans la direction opposée. Jusqu’au jour où, travaillant sur la réappropriation de mon propre pouvoir – j’entends pouvoir celui de reprendre le pouvoir sur sa vie – je me suis entendue dire : « Peu importe, j’accepte la situation. Quoi que ma sœur puisse penser de moi, je l’aime. ».
Quelque chose d’inattendu s’est alors passé. J’ai ressenti une délicieuse libération, j’ai su ce que l’on ressent à aimer vraiment et j’ai su ce que le mot acceptation voulait raiment dire. J’ai senti l’énergie dépensée par rapport à cette situation douloureuse me revenir, je l’ai senti m’inonder en même temps que je goutais au sentiment d’aimer sans retour.
Telle est la leçon que ma sœur m’aidait sûrement à expérimenter : ce qu’est la véritable acceptation.
Deux jours après cette libération, ma sœur s’est, contre toute attente, montrée avec moi sous son meilleur jour. Le fait de ne rien attendre d’elle, de me libérer de tout attachement, m’a permise de libérer ce qui devait être pour me retrouver dans une relation de respect, de liberté et d’amour.
Une autre confusion assez fréquente est celle d’assimiler l’attachement à l’amour. Le détachement n’est pas une perte de sentiment qui conduit à l’indifférence, je crois que c’est au contraire une grande manifestation d’amour.
Sandrine Moirenc, le 27 mars 2017
Mots-clés: theta healing, changement