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Rencontres de l’Unique dans le pluriel

 

Moment d'inspiration dans la béatitude et la présence du "Rien faire". Guérison et Partage

Comme tous les matins, à 8h pétantes, mon téléphone me livre un message de Tout ce Qui Est au travers d’une carte Osho. Ca m’amuse. Cela faisait quelques temps que je les ignorais, comme les autres messages d’ailleurs. Pas le temps. Et oui. Je sais, mais je me laisse piéger tout de même. Ce matin ma carte c’était La Voix Intérieure. Et ce matin, j’étais prête à ré-entendre.

Par la force des choses… Quand on s’entête… Trop de travail, d’occupations dans ma tête, pas assez d’espace depuis quelques temps. Il faut dire que ces derniers jours, d’autres situations se sont créées pour me faire comprendre… Mais quand on fait la sourde oreille… J’ai renversé de l’eau sur mon ordinateur : shut down (heureusement pas méchant : mes données étaient sauves – Et un beau rhume d’origine allergique a fini de me clouer dans le « rien faire ». Qu’est ce que je peux être déterminée… Je conçois… Entêtée, cette fois, est plus juste.

Béatitude : que c’est bon de rien faire… Et comme par hasard – enfin, finalement on le sait tous –,  dans « ce rien faire », la dynamique se renouvelle. On s’arrête de dérailler et de s’embourber dans la densité. On se redécouvre, on se renouvelle de plus belle.

Je me suis offerte un après-midi et une nuit en Camargue. 

L’un de mes amours de toujours : un appareil photo. Un autre : la chasse aux trésors qui sont tout autour de nous.

Paysage, météo, éléments… L’expression de la vie.  Voilà, je me reconnecte à mon ressenti. Celui-là même qui m’a poussée à devenir journaliste/auteur. Des émotions que j’exprime en images et en mots. Je remercie mon âme d’avoir choisi l’exploration de ces sentiments que nous venons tous expérimenter ici pour grandir, au travers de ceux-ci, et de la famille, et de la guérison.

Il pleut… Quel bonheur ! Je jubile. Je sens la pluie sur mon visage. Elle me rafraîchit. Elle lave mes pensées brouillonnes. Je sens mon corps et mon esprit qui se réveillent à nouveau. Je sens ce merveilleux sentiment d’innocence revenir. Il m’envahit délicieusement. Je suis prête à bondir. Mes cellules aussi. Je les entends éclater d’un rire joyeux. Elles me susurrent : « Hey, c’est reparti ». Que c’est bon… 

La pluie mouille la mer, les oiseaux, le sable, les roseaux, les taureaux et les chevaux, les pêcheurs, la Camargue. On ressent aisément la végétation jubiler aussi. S’ouvrir. L’eau continue de chanter sa partition en milliards de gouttes. Rencontre vibratoire avec les étangs saumâtres qui habillent le paysage. Des mandalas concentriques se dessinent. Des vagues d’ondes se créent également avec le doux ressac de la mer. Plusieurs se rencontrent, se contrarient, puis trouvent un terrain d’entente, s’amplifient et repartent ensemble comme de vieilles amies pour se refondre dans la masse en explorant le grand large.  Le mouvement. Le changement. La transformation. Le mouvement. 

La pluie joue sur le sable aussi, elle le rend vivant. Ne dis-t-on pas que là où il y a de l’eau, il y a de la vie ? Chaque impact de goutte, comme un coup de baguette magique, crée de minuscules billes qui roulent sur les dunes. Douce, puis plus présente… La pluie rend plus perceptible la liesse qui émane de la nature et de tous ceux qui y participent consciemment. 
Je suis rechargée en énergie. 
Dieu comme tout est vivant quand on se permet de l’être nous aussi !
Oui, c’est vrai. On sait. On connaît la leçon. 

Dans cet univers de nettoyage propice, les mémoires remontent doucement. J’y pose un regard avec une infinie affection.
Une syncronicité de situations. Un moment magique.

L’enfance, à fleur de peau, à fleur d’émotions. Le merveilleux, la magie, l’innocence… Je les bois, je les savoure. Ils me content des histoires. Je les écris. Rires, pleurs, rires. Des décors différents. Des aventures complices. Et toujours ces émotions qui nourrissent. Qui inspirent.
Un langage qui vient en mots. Puis, plus tard, en images aussi. Saisir des émotions d’instants. Des instants d’émotions. De la présence. Tout simplement. De l’incarnation. La joie d’expérimenter l’incarnation. Moi qui la rechignait souvent, inconsciemment.
J’écris des mots vivants. J’en découvre la musique, l’intensité, la puissance. Ils sont doux, pleins d’amour et de reconnaissance. Ils guérissent. Comme les images.

Avec du recul et de l’expérience, je comprends mieux la guérison. J’en recherche maintenant la maîtrise. Je me rends compte combien on la partage, on la rayonne et on l’offre, consciemment ou non, mais toujours animé par l’inspiration. Chaque fois que nous nous permettons d’être pleinement vivant. N’importe quoi que l’on fasse.
Le pouvoir guérisseur des mots, leur musique, leur vibration, imprégnés d’émotions vraies, authentiques. Le pouvoir des images qui transmettent la sincérité d’un instant, d’instants qui font saisir l’Eternel sentiment.

Je regarde encore les mémoires qui se présentent. Un sourire compatissant se dessine. « Tiens, celle-là connecte à l’apprentissage de l’intensité »… Au travers du drame, de la dualité. Hahahaha :)) Ca sent le 5e plan… Expérimenter la profondeur à corps perdu… Jusqu’au bout, jusqu’à l’épuisement pour mieux renaître. Et oui, on a tous nos schémas. Quelles émotions… 
Ne sommes-nous pas là pour apprendre dans cette dualité ? J’ai vécu la profondeur dans l’affrontement, le frottement de la matière. Son intense densité, sa dense intensité. C’était le deal. Et quelquefois, je m’y frotte encore.

Heureusement, avec un peu plus d’âge, la mesure et la sagesse font signe de la main. Elles sont là, quand on veut les saisir. 
On dit l’âge de l’innocence et l’âge de la raison. 
Je dis, l’âge de la conscience. Voire même, il n’y a pas d’âge pour la conscience.
Au milieu, la passion. 

Pourtant, pas un regret ne se dessine. Juste un regard attendrissant et reconnaissant. Du chemin pour se connaître, se comprendre. Chercher la vérité de la vie en se sentant vivant. Et quand on a assez goutté, assez joué, on découvre qu’il y a des raccourcis pour expérimenter toujours plus le vivant.
La vie, l’envie, la synchronicité m’ont encore amenées à la guérison. Mais à un autre niveau d’expérience. J’ai voulu devenir guérisseuse. Cela fait 6 ans maintenant. 

Aujourd’hui, c’est la pluie qui me reçoit et qui m’offre une guérison suite à un léger surmenage.
Ma voix intérieure me revient. Je lui reviens plutôt. La voix me remémore encore toutes les découvertes que l’image et l’écriture m’ont amenées à faire. Sur moi, sur les autres. Combien mon inspiration pour ce métier m’a amenée à rencontrer des gens inspirés. Combien ces gens également m’ont inspirée, sans le savoir, la plupart du temps. Merci chères âmes. Gens vrais. 

J’ai d’abord cherché la Vérité et la Connaissance au travers des études. Je me suis ensuite tournée, en tant que reporter, vers ceux qui connaissent la vie. Qui la vivent simplement. C’est-à-dire avec Vérité. Le pêcheur qui parle de la mer comme un être vivant, le cuisinier qui transcende les goûts, les harmonise. Le fabriquant de lustres qui rend le verre et le métal vivants… L’ornithologue qui parle aux oiseaux… Le photographe qui saisit et transcende autant la matière que son vivant vibrant. 
25 ans de métier : des dizaines de voyages extraordinaires, des centaines de portraits, de vies, d’inspirations, de créations. Des rencontres avec des centaines de guérisseurs, chacun à leur manière.

Pour moi, la guérison, c’est la connexion. C’est être dans sa vérité de vie. C’est l’inspiration. Encore, la connexion. 
L’inspiration la plus pure, la vérité de ce que l’on créé. L’Amour. Ca peut paraître cliché. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Quand on est inspiré, on est connecté et l’on fait dans la pure intention, dans l’Amour de Tout. Tout ce qui nous entoure nous parle, se rend vivant, est vivant. On en ressent les pensées, les émotions, les intentions, libre de tout jugement.

On voit vraiment et il n’y a là que de l’espace pour la Joie, la Vérité, la légèreté. 
On a dépassé le drame, d’où le sentiment de sagesse mêlée au merveilleux et donc à l’innocence. On a dépassé la dualité, d’où la profondeur empreinte de légèreté. On s’est dépassé soi pour être soi et l’autre aussi, et l’autre, et l’autre… Et Chaque goutte de pluie, chaque grain de sable, chaque fragment de bois enseveli, chaque nuage, chaque brin d’herbe, chaque onde qui voyage…

Nous sommes tous des guérisseurs. Tout est guérison quand on se connecte à notre voix intérieure. J’ai choisi d’être une guérisseuse pour me rappeler ceci et rappeler à ceux qui ont envie ou besoin qu’ils sont aussi des guérisseurs. 

Sandrine Moirenc. 13 mai 2018

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Mots-clés: esprit, croyances, theta healing, changement

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